Après avoir connu son âge d’or dans les années 70-80, le nucléaire français fait face depuis plusieurs années à un déclin certain en raison d’un non-renouvellement du parc nucléaire français. Si la question de l’indépendance énergétique de la France est d’actualité, aucune anticipation n’a été faite pour prendre le relais des centrales de 2e génération des années 70-80 une fois qu’elles atteindraient leur fin d’exploitation au bout de 40 ans. Résultat : leur durée de vie a été prolongée, à 60 ans, avec l’autorisation de l’ASN, et ce, principalement pour faire en sorte de maintenir un niveau de production électrique suffisant : il y a un problème d’arbitrage entre le black-out et le risque nucléaire.
Synthèse Beesnest
L’énergie nucléaire a été présente en France depuis 1955, mais c’est dans les années 1970 et 1980 qu’elle a connu son âge d’or avec la construction de 54 réacteurs d’une puissance cumulée de 55 GW. Cependant, après les années 1980, le rythme de construction a ralenti et le dernier réacteur a été mis en service en juin 1999. Le pic de production a été atteint en 2005, avec 430 TWh d’électricité produite.
Depuis lors, la filière nucléaire en France a connu un déclin en raison de l’absence de renouvellement du parc nucléaire. Aucune anticipation n’a été faite pour remplacer les centrales de 2e génération une fois qu’elles atteindraient la fin de leur durée de vie de 40 ans. EDF a proposé de prolonger la durée de vie des centrales à 60 ans, et l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a autorisé leur fonctionnement jusqu’à 50 ans. Cependant, ce déclin a créé un problème d’arbitrage entre le risque de black-out et le risque nucléaire.
La relance de la filière nucléaire en France a été difficile. Le projet de l’EPR de Flamanville, qui devait être plus performant et plus sûr, a accumulé des retards et des surcoûts importants. Le coût initial de la centrale était estimé à 3 milliards d’euros, mais il a déjà atteint 20 milliards d’euros, et sa mise en service a été repoussée de plus de 10 ans. Des erreurs de conception ont contribué à ces retards et surcoûts, et la centrale devra être mise en service avec un couvercle de cuve non conforme, en attendant son remplacement.
En ce qui concerne l’indépendance énergétique, le nucléaire reste une source d’électricité peu coûteuse à produire en France, malgré une dépendance croissante à l’égard de l’importation d’uranium depuis 2003. La France a importé environ 150 000 tonnes d’uranium principalement du Kazakhstan, de l’Australie, du Niger et de l’Ouzbékistan. Les statistiques sur l’indépendance énergétique de la France doivent être nuancées, car elles ne prennent pas en compte l’origine du combustible nucléaire utilisé.
Le nucléaire présente trois principaux atouts : il est compact, a une faible empreinte au sol par rapport à d’autres sources d’énergie, il est bas-carbone avec des émissions inférieures à d’autres formes d’énergie, y compris les énergies renouvelables, et il a un facteur de charge élevé, produisant de l’électricité de manière continue et prévisible.
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Informations sur l'étude
- Organisme : TNP Consultants
- Date de publication : 11 janvier 2023
- Auteurs : Pierre-Emmanuel Guilhemsans-Vendé, Consultant R&D chez TNP Consultants. Avec la contribution de Grégory Lamotte, Président & Fondateur de Comwatt.
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