Transforming Defense Agencies for a More Complex World – BCG

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Synthèse Beesnest

Le Boston Consulting Group et la Munich Security Conference (le plus grand forum mondial sur les politiques de défense) ont réalisé en 2021 une première enquête sur les capacités d’innovation de 59 ministères de la Défense dans le monde. En 2022, l’enquête a été reconduite pour examiner les évolutions depuis l’année dernière. 

Les situations sont disparates selon les pays. D’une année sur l’autre, ces différences se sont également creusées.

5 recommandations ont été formulées par le BCG

 

  1. Rééquilibrer le portefeuille d’innovation en mettant davantage l’accent sur les résultats opérationnels et la rapidité de mise en œuvre.
    • En effet, selon les personnes interrogées par le BCG, les organisations semblent ne pas être en mesure de continuer à développer des politiques d’innovation ambitieuses. De plus, il apparaît que les capacités de déploiement de nouvelles technologies n’est pas toujours possible. 

2. Accéder à une valeur inexploitée et réduire les risques programmes grâce à une meilleure connaissance de l’économie des fournisseurs.

      • Si la situation avant la guerre en Ukraine n’était déjà pas parfaite pour l’approvisionnement en matériel de la plupart des MoDs, cette dernière a augmenté l’opacité de la chaîne de valeur et les défaillances de certains fournisseurs de par la perturbation politico-économique induite. Il apparaît donc que la plupart des Ministères se trouveraient en défaillance de matériel dans le cadre d’un conflit majeur futur. De plus, les auteurs estiment qu’au vu des délais actuels, les fournisseurs auraient besoin de deux à trois ans pour répondre aux besoins des Ministères de la Défense. L’étude note cependant que face à cette situation, les MoDs font davantage appel aux technologies innovantes pour diversifier leurs moyens d’action.

3. Élargir la définition de l’interopérabilité au-delà du développement de nouvelles technologies pour inclure l’acquisition, l’exploitation et le maintien en service des produits existants.

        • Si la plupart des Ministères de la Défense admettent que l’interopérabilité présente de nombreux avantages en termes de concordance de moyens, de meilleure coordination inter-acteurs, et favorise la concurrence, il apparaît que celle-ci est difficilement appliquée et applicable sur le terrain, pour la moitié des sondés. 

4. Renforcer les cyberdéfenses dans l’ensemble de l’écosystème d’innovation.

    • Les attaques informatiques sont de plus en plus nombreuses et perfectionnées. Les acteurs étatiques, s’ils renforcent leurs capacités de défense sont néanmoins régulièrement victimes d’attaques sclérosantes, de demandes de rançons, de verrouillage des systèmes informatiques etc… Il apparaît également que si les MoDs les moins préparés dans le domaine sont davantage impactés, certains états aux politiques et moyens davantage développés ne mettent pas toujours en application leurs propres pratiques de défense, les exposant ainsi à des attaques qui auraient pu être évitées.

5. Bénéficier des investissements croissants dans les innovations en matière de climat et de durabilité

    • Les programmes de RSE restent à ce jour peu développés dans les armées et les ministères alors que la plupart des sondés s’accordent à dire que la menace climatique est une menace à moyen ou long terme et dont les implications ne sont pas réellements mesurées, ni prises en compte à l’heure actuelle. Une majorité des sondés évoque même une absence d’augmentation des capacités militaires, de la résilience ou de la préparation

En conclusion, les auteurs estiment que les défaillances, principalement en termes d’innovation des différents MoDs est notamment dû aux prises de décision de la bureaucratie plutôt que par le leadership. De plus, une meilleure coordination de l’ensemble des parties prenantes semble nécessaire pour permettre l’émergence d’un écosystème propice à l’innovation et à l’interopérabilité. 

 

Chiffres clés : 

  • 56% des sondés déclarent que leur organisation n’est pas en mesure de déployer les innovations sur le terrain
  • 45% des sondés reconnaissent que leur organisation intègre de manière proactive et directement le retour d’information de l’utilisateur final dans la validation des idées
  • 73% indiquent que les mesures et/ou les KPI pour les projets d’innovation ne sont pas clairs et bien définis
  • 68% des sondés déclarent que leurs processus sont complexes et demandent beaucoup de temps et d’efforts. 
  • 98 % déclarent que l’interopérabilité présente des avantages évidents sur le plan opérationnel, financier et de programmation
  • 39% signalent une faible interopérabilité avec les technologies des principaux partenaires et alliés 
  • 35 % des personnes interrogées indiquent que les investissements sont liés aux priorités en matière de développement durable et de changement climatique
  • 69% indiquent que les objectifs en matière de climat et de développement durable n’améliorent pas les capacités militaires, la résilience et/ou l’état de préparation
  • 68% déclarent ne pas avoir les ressources (financières, humaines, etc.) pour donner la priorité au développement durable et aux objectifs climatiques.

Veuillez noter qu’il ne s’agit pas d’une liste exhaustive de toutes les informations contenues dans le rapport, mais plutôt d’un résumé de certains points et chiffres clés. Pour plus d’informations, veuillez lire le rapport complet.

Informations sur l'étude

Notation de l'étude
5/5

Les informations contenues dans la synthèse d’études et de rapports produite par Beesnest sont fournies à titre informatif uniquement et ne constituent pas des conseils professionnels. Les études et les rapports utilisés pour produire cette synthèse proviennent d’autres organismes et n’ont pas été rédigés par Beesnest. L’exactitude, l’exhaustivité ou la pertinence de ces informations ne peut pas être garanties par Beesnest qui n’est pas responsable des erreurs, omissions ou imprécisions dans cette synthèse. En utilisant cette synthèse, vous reconnaissez que vous le faites à vos propres risques et que vous êtes responsable de la prise de décision qui en découle. Beesnest n’est pas responsable de tout préjudice ou dommage résultant de l’utilisation de ces informations.

Beesnest Analyste ayant rédigé la synthèse de l'étude :

Romain Baudrand

Titulaire d’une licence d’Administration Publique et d’un Master sur les interactions publics/privé à Sciences Po Lyon, Romain décide de se spécialiser dans le conseil pour le secteur public en rejoignant l’ESCP Business School. Après une première expérience dans le conseil et plusieurs années en Junior-Entreprise, il est désormais formateur national en stratégie commerciale auprès de la Confédération Nationale des Junior-Entreprises.

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